On pense souvent que le bonheur, c’est voir la vie en rose à chaque seconde, être en joie à chaque minute… et bien non ! Le bonheur c’est aussi avoir des moments de tristesse, de colère, de peur… et de savoir gérer ces émotions. Le bonheur n’est pas quelque chose de lisse, le bonheur est fait de vagues, et ce qui est bien c’est de savoir surfer sur cette vague, d’accepter ce qui se passe dans notre vie à chaque instant…

Une récente étude a d’ailleurs même prouvé que la clé du bonheur ne se cacherait pas toujours dans la « positive attitude ». « Il faudrait accepter d’être temporairement malheureux pour être heureux à long terme. » Le secret réside donc bien dans l’acceptation !

Accepter toutes nos émotions = la clé du bonheur ?

Dans les librairies, sur Internet, nous sommes assaillis de conseils pour savoir comment trouver le bonheur. De nombreux scientifiques auraient même trouver les clés pour accéder au bonheur ! La question que nous pouvons nous poser est quels mots nous associons à ce mot « bonheur » ? Selon une récente étude publiée dans The Journal of Personality and Social Psychology, être heureux ne veut pas dire que tout va bien dans notre vie. Les chercheurs affirmeraient même que les gens seraient plus heureux en ressentant pleinement leurs émotions, autant la joie que la colère ou la tristesse. Car toute émotion est positive !

« Le bonheur ne consiste pas uniquement à ressentir du plaisir et à éviter la douleur. C’est aussi avoir des expériences utiles et significatives. » explique Maya Tamir, professeur de psychologie à l’Université hébraïque de Jérusalem et auteur principal de cette étude.

Etude qui a été réalisée auprès de 2 324 étudiants universitaires, dans huit pays du monde : les États-Unis, le Brésil, la Chine, l’Allemagne, le Ghana, Israël, la Pologne et Singapour. Les résultats ont montré que « 11 % ont déclaré vouloir ressentir moins d’émotions transcendantes telles que l’amour et l’empathie dans leur vie quotidienne, tandis que 10 % souhaitaient ressentir des émotions plus désagréables, comme la colère ou la haine. »

Mais pourquoi vouloir être en colère si on cherche à être heureux ? Contradictoire, non ? En réalité, l’étude suggère que le fait de ressentir plus d’émotions, même « négatives », serait meilleur pour notre bien-être. « 

Se sentir bien tout le temps : une utopie ?

L’étude montre aussi les attentes irréalistes que nous pouvons nourrir par rapport à nos émotions. « Il y a un désir très fort de se sentir bien tout le temps dans les cultures occidentales, surtout aux États-Unis. Même si ce n’est pas le cas la plupart du temps, ils pensent qu’ils peuvent se sentir encore mieux, ce qui à terme pourrait les rendre moins heureux dans l’ensemble », constate le chercheur. Alors, à trop chercher le bonheur on en deviendrait malheureux ! 

Quelle différence entre sentiment et émotion ?

1. Les émotions sont des réponses primitives et automatiques, déclenchant des changements physiologiques, tandis que les sentiments émergent de pensées et d’émotions, étant plus durables.
2. Une émotion est une mise en mouvement qui se manifeste au niveau du corps, tandis qu’un sentiment est la prise de conscience d’un état émotionnel, se construisant sur des expériences et des pensées.
3. Gérer une émotion demande un moment de déconnexion et de recul face à un événement soudain, tandis qu’un sentiment requiert une phase de construction plus prolongée.

Est-ce que le bonheur est un sentiment ?

Le bonheur est souvent considéré comme un sentiment, mais il est complexe et multidimensionnel. Certains le décrivent comme un état de satisfaction générale face à la vie, une expérience profonde de bien-être et de contentement. D’autres le définissent comme un état constant de bien-être. En résumé, bien que le bonheur puisse englober des sentiments de satisfaction et de joie, il transcende souvent ces expériences ponctuelles pour refléter une évaluation globale et durable de la vie.

En résumé, si vous voulez être heureux : acceptez toutes vos émotions, n’en réprimez aucune !

Quelques antidotes face aux émotions « négatives » par Matthieu Ricard :

Source : TerraFemina