Conditions de travail trop stressantes pour les uns, trop ennuyeuses pour les autres, effervescence autour des burn out, la question du bonheur au travail est au coeur des problématiques sociétales. Apparition des happiness manager, de la ludification du travail, d’entreprises libérées: pas toujours facile de discerner les vraies solutions du vernis marketing et phénomène de mode.
Bonheur ou bien-être au travail?
Les termes de bonheur ou de bien-être ont tendance a être utilisés de manière indifférente, or ce sont deux notions bien différentes. La notion de bonheur est une notion philosophique et représente une thématique intemporelle, qui est très large et vraiment spécifique à chacun. Peut-on vraiment rendre l’entreprise responsable du bonheur d’un individu? La notion de bien-être paraît plus appropriée, il s’agit alors pour l’entreprise de mettre en place les conditions de la qualité de vie des salariés au travail.
Ce que le bien-être au travail n’est pas…
Le bien-être au travail ce n’est un pas un lieu sans conflit, où les gens sont toujours souriants. Le psychologue Ron Friedman, spécialiste de la motivation et auteur du livre The Best Place to Work: The Art and Science of Creating an Extraordinary Workplace, a identifié 5 mythes liés aux Great places to work, ces entreprises “où il fait bon travailler” et qui ne produisent peut-être pas le bonheur qu’on imagine. La vie professionnelle est faite de hauts et de bas, d’urgences, de coups durs… Multiplier les sources de plaisirs oui, mais ne pas fermer les yeux sur les émotions négatives qui peuvent surgir, au contraire il faut savoir les traiter. Robert Branche explique dans La confrontation est la soeur de la confiance: “Parce que chacun d’entre nous est trop prisonnier de son expertise, de son passé, de l’endroit où il se trouve, pour avoir une vue complète et absolue ; parce que l’objectivité n’est pas de ce monde, que tout est contextuel, que seules les interprétations existent, et les faits restent cachés et obscurs ; parce que, sans confrontation avec le dehors, l’entreprise se sent, petit à petit, invulnérable, dérive, et se réveille, un jour, tel un dinosaure, déconnectée de son marché, de ses clients et de ses concurrents.”L’harmonie d’un groupe ne réside pas dans son absence de conflit, de désaccord ou de confrontation, mais dans la façon dont elle les gère. Babyfoot, tables de ping pong, afterworks, les aménagements ludiques et divertissements semblent se multiplier, et c’est une bonne chose si n’en vient toutefois pas à réduire bien-être au travail au côté “fun” de l’entreprise.
La création d’un cadre pour le bien-être au travail
Le bien-être au travail ne veut pas non plus dire absence de cadre, au contraire cela pose plutôt la question de quelle organisation mettre en place pour assurer ce bien-être?
La reconnaissance et sens – La recherche de sens dans le travail est une question de plus en plus centrale. Les gens ne veulent plus seulement un travail qui permette de les nourrir, mais un travail qui permette de nourrir leurs aspirations, qui réponde à un “pourquoi”. Mais cela ne suffit pas, même avec un travail passionnant et porteur de sens, un collaborateur va vite s’essouffler si la structure ne lui apporte pas de reconnaissance. Levier de la qualité de vie au travail: la reconnaissance passe évidemment par le salaire, mais pas uniquement: dire bonjour, reconnaître un collaborateur dans qui il est, dans son rôle et dans son humanité, font partie de la reconnaissance. Prendre soin de la qualité de dialogue et savoir témoigner cette reconnaissance sont des clés essentiels pour les managers et chefs d’entreprise.
Une question de l’équipe et de confiance – Sans équipe, l’entreprise est seulement une juxtaposition d’individus. Dans une équipe on retrouve des notions de solidarité et d’inclusion avec un sentiment d’appartenance. La responsabilisation et responsabilité vont également prendre toute leur place. La notion d’équipe résulte du respect des uns pour les autres, et c’est sur cette base que ce se construira la complémentarité entre les membres de l’équipe avec une mission commune et sens pour mission. Ce respect permet de créer un espace d’ouverture pour faire naître la confiance qui est essentielle. C’est en posant un cadre avec le manager et le collaborateur où on peut se dire un certain nombre de choses, en apprenant à se comprendre et à communiquer, qu’on va faire grandir cette confiance. Et en partageant ces valeurs, chacun peut donner le meilleur de soi-même et accueillir l’autre avec le meilleur de lui-même.
Sources: https://www.itg.fr/ https://bienheureusement.fr/ https://www.ithaquecoaching.com
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