Qu’est-ce que le bonheur ? 5 faits étonnants selon la science
Selon l’index mondial du bonheur réalisé par l’institut Ipsos en août 2019, quatre Français sur cinq se déclarent heureux. La première source de bonheur citée est une bonne santé (52 %), puis les enfants (48 %) et l’argent (45 %). Seulement voilà, le bonheur se trouve aussi dans plein d’autres aspects de la vie. Que sait-on vraiment du sentiment de plénitude ? Sur quoi se fonde-t-il ? C’est quoi le bonheur ? De nombreuses études récentes offrent de nouveaux éclairages sur le bonheur.
1 – Le bonheur est sécrété par le cerveau
Dans son livre Et si le bonheur vous tombait dessus, Daniel Todd Gilbert, professeur de psychologie à Harvard, affirme qu’environ 12 % des pensées quotidiennes sont des projections dans l’avenir, majoritairement positives.
En Occident, le nombre de personnes qui se déclarent heureuses n’augmente pas vraiment. Plusieurs enquêtes ont même montré combien les bonheurs futurs sont surestimés comme la joie escomptée lors d’un anniversaire ou d’une retraite paisible.
Bien que rien ne se passe comme prévu, le cerveau trouve toujours des ressources pour voir le bon côté des choses et vivre des meilleurs lendemains. Par exemple, les rescapés d’un tremblement de terre, qui ont pourtant tout perdu, retrouvent des raisons d’espérer quelques jours après la catastrophe. Certains patients atteints de cancer peuvent aussi être plus optimistes sur leur avenir que des personnes en bonne santé.
2 – Le bonheur est dans la nature
Est-ce qu’il suffirait de se plonger dans la verdure pour être plus heureux ? Des scientifiques se sont emparés de la question et ont notamment montré dans une étude publiée en 2018, dans JAMA que verdir un quartier réduit de 41,5 % les sentiments dépressifs chez les résidents.
Et ce n’est pas tout : selon le neuropsychologue et professeur à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, Louis Bherer, il existe des preuves scientifiques des bienfaits que procure le temps passé dehors.
Au contact de la nature, la fréquence cardiaque diminue tout comme la pression artérielle et le taux de cortisol, l’hormone du stress. De plus, selon lui, côtoyer la nature permet aussi un rééquilibrage entre les systèmes nerveux sympathiques et parasympathiques, un peu à la façon de la méditation.
3 – Le bonheur est génétique
Une étude menée sur des jumeaux par l’économiste Jan-Emmanuel De Neve de la London School of Economics affirme que voir la vie du bon ou du mauvais côté est notamment lié à un gène qui régule la circulation de sérotonine. Il s’agit du 5-HTT.
Quels que soient leurs parcours personnels, les jumeaux déclarent un niveau de bonheur identique. C’est comme si le niveau du bien-être avait été établi dès la naissance.
Par ailleurs, le facteur épigénétique (l’ADN d’un individu peut être modifié par l’environnement) est aussi à prendre en compte. Ainsi, la relation parents-enfant dans les premiers stades de développement affecterait épigénétiquement la propension à être heureux. C’est ce qu’ont démontré des chercheurs sur des rats qui, délaissés par leur mère, souffraient d’une hyperréactivité au stress.
4 – Le bonheur c’est être bien entouré
Vivre heureux, c’est avant tout privilégier les rapports sociaux en veillant bien à se tenir à l’écart des relations toxiques. En effet, les personnes qui entretiennent un lien social de qualité avec leur famille, amis ou communauté, sont plus heureuses. De plus, elles sont physiquement en meilleure santé et vivent plus longtemps. C’est d’ailleurs l’un des secrets de la longévité des habitants centenaires des zones bleues.
En 2008, l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) affirme d’ailleurs dans un rapport que la vie de couple influence positivement le bien-être tout au long de la vie.
A contrario, les personnes isolées sont non seulement plus malheureuses, mais aussi leur santé et leurs capacités cognitives déclinent plus rapidement. De fait, les neuroscientifiques affirment même que l’isolation sociale active les mêmes zones du cerveau que la douleur physique.
5 – Le bonheur est source de motivation
Précurseur de la psychologie positive, le psychologue Paul Diel a introduit dans les années 50 le principe de la psychologie de la motivation. Selon lui, le bonheur stimule plus que la satisfaction qu’il apporte. Une expérience comportementale visant à réagir à l’aide d’une manette à des mots défilant sur un écran, a montré la tendance des sujets à attirer vers eux les mots qui évoquent le bonheur et à repousser ceux qui ne sont pas agréables.
Pour Daniel Todd Gilbert, les gens qui sont motivés à devenir autonomes, avoir de bonnes relations, s’accepter et progresser sont aussi les plus heureux.
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Sources :
https://lactualite.com/de-notre-partenaire/le-bonheur-est-dans-la-nature/
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