“Je veux qu’un jour, cette année ou une autre, mes élèves viennent dans ma classe en courant parce qu’elle sera conçue spécifiquement pour leur bonheur, parce qu’elle répondra à leur profond besoin d’apprentissage et respectera leur rythme”; tel est l’objectif d’une enseignante qui est entrain de se former à la pédagogie du bonheur.  Ce magnifique message témoigne de l’implication et de la remise en question positive dont elle a su faire preuve quant à sa méthode d’enseignement.

Mais cela soulève aussi une interrogation de taille: cela signifie que la mise en place d’un modèle basé sur le bien-être des enfants n’est pas systématique. L’école n’est donc pas toujours un lieu épanouissant et adapté à leur bon développement personnel.

Pourtant le bonheur est une source de motivation et d’investissement des plus efficaces permettant l’établissement naturel d’un cercle vertueux: “ Un élève heureux apprend et un élève qui a appris est heureux. Un élève heureux est agréable en collectivité et respecte les autres, un élève dont les relations sociales sont riches et qui est respecté s’épanouit”.

Nathalie Vermes, elle aussi engagée dans une ÉducationNouvelle, a développé au sein de sa classe la pédagogie du bonheur pour le plus grand plaisir de ses élèves.

Comment fonctionne cette pédagogie?

La phase de transition
Afin d’aider les enfants à vivre sereinement le passage de la maison à l’école, tous les matins ils commencent la journée en racontant une histoire, un souvenir agréable, par l’écoute de musique ou encore par un temps de silence.

La feuille de route
L’élève établit lui-même son programme afin d’atteindre les objectifs qu’il s’est fixé à travers une feuille de route qui reprend tous les savoirs et toutes les compétences qu’il a prévu d’acquérir sur les deux prochaines semaines.

Des exercices d’orthographe discutés
La dictée, c’est dépassé! Les élèves identifient leurs fautes grâce à un système d’entre-aide. C’est en discutant tous ensemble qu’ils vont se poser les bonnes questions et comprendre leurs erreurs.

Discipline auto-gérée
Les élèves sont en charge de la bonne marche de la classe. A la fin de la journée, l’élève s’auto-évalue, il fait le bilan de la journée écoulée afin de savoir s’il estime que son comportement a été satisfaisant ou non.

Pas de notes
Là aussi, c’est obsolète. Elle ne met pas de notes mais identifie avec l’élève ses points forts et ses points perfectibles en vue d’établir des axes d’amélioration.

Implication des parents
Nathalie invite les parents d’élèves à assister à des cours et organise régulièrement des réunions au fil de l’année. Ainsi, ils établissent une relation de confiance avec elle et aussi avec leur enfant.

La pédagogie du bonheur s’inscrit parfaitement dans la modification de nos mœurs et aux nouveaux enjeux de l’Éducation.

 Source: https://lesenfantstranquilles.com/